L’Équerre et le Compas
L’Équerre et le Compas sont indéniablement les symboles maçonniques les plus connus dans le grand public. Associés, ces deux outils figurent souvent sur les portes ou les frontons des Loges maçonniques de nos villes. Et on les trouve évidemment sur un très grand nombre d’objets maçonniques, qu’ils soient d’usage rituel, comme les tabliers, les gants, les tapis de loge, ou d’usage privé et décoratif, comme les pendentifs, les cravates, les bagues, les boutons de manchette, les pin’s, les montres, les casquettes…
Ces deux outils croisés ne sont d’ailleurs pas l’apanage unique de la Franc-maçonnerie, car on les retrouve également dans l’imagerie du Compagnonnage, français et allemand. En Allemagne, par exemple, les entrepreneurs de la construction qui sont Compagnons n’hésitent pas à arborer l’Équerre et le Compas dans leur raison sociale, sur leur devanture et sur leurs véhicules.
D’un point de vue symbolique, l’Équerre et le Compas peuvent être interprétés séparément, ou associés en un ensemble symbolique cohérent. Prise isolément, l’Équerre est un emblème de la rectitude, de la vérification du travail bien fait. N’oublions pas que l’Équerre des anciens bâtisseurs ne servait qu’à vérifier la conformité des matériaux apprêtés, et non à tracer des angles droits. Le tracé se faisait uniquement à la Règle et au Compas. C’est donc dans le sens d’un outil de vérification qu’il faut comprendre l’Équerre en tant qu’emblème du Vénérable Maître de la Loge maçonnique.
Le Compas, lui, sert à tracer et à reporter des longueurs sur le plan. Il représente l’intelligence créatrice, la connaissance des règles de la Géométrie et la capacité de les déployer en un ensemble construit et harmonieux. Il est peu utilisé seul dans la symbolique des Loges Bleues ou Symboliques (c’est-à-dire les Loges travaillant aux grades d’Apprenti, Compagnon et Maître). On le retrouve par contre comme emblème de certains Hauts Grades (par exemple au 5e et 14e degrés du REAA) ou de Grands Dignitaires Nationaux (tels les Grands Inspecteurs de la Grande Loge Nationale Française).
Associés, l’Équerre et le Compas constituent alors un ensemble symbolique en tant que tel. L’Équerre est fixe et elle marque un angle droit: elle évoque le monde matériel, créé, les Quatre Éléments, la Terre, avec ses Quatre Points Cardinaux, les Quatre Vents, les Quatre Fleuves du Jardin d’Éden… Le Compas, mobile, rappelle l’orbe du ciel et évoque l’esprit, l’incréé, le plan, le projet, le Grand Architecte de l’Univers. Si l’on associe ces deux outils, on obtient un symbole global de l’Univers: la Terre et le Ciel, la Matière et l’Esprit, la Création et le Créateur, la Passivité et l’Activité, le Yin et le Yang…
Au REAA en particulier, mais dans d’autres Rites aussi, on a coutume d’exposer en Loge l’Équerre et le Compas d’une manière différente selon le grade auquel on travaille. Au premier grade, l’Équerre est placée sur le Compas, signifiant ainsi que l’Apprenti est encore soumis à la Matière; au deuxième grade, Équerre et Compas sont entrecroisés, montrant que le Compagnon, par la Connaissance qu’il a acquise, commence à se dégager de l’emprise de la Matière; au troisième grade enfin, le Compas est placé sur l’Équerre, car "Le Maître est passé de l’Équerre au Compas", c’est-à-dire qu’il est passé d’une compréhension uniquement matérielle à une compréhension spirituelle.
L’association de l’Équerre et du Compas en tant que symbole cosmologique et affirmation de l’ordre civilisationnel n’est pas propre à la seule Franc-maçonnerie. On retrouve la réunion de ces deux outils symboliques dans la tradition chinoise, qui connaît le couple mythique Fuxi et Nuwa: Fuxi, à l’origine de la civilisation, brandit l’Équerre, tandis que sa compagne Nuwa, inventrice du mariage, manie le Compas. Terre et Ciel, Masculin et Féminin, Yin et Yang. Et dans la langue chinoise, un travailleur se dit Gong Ren, par l’association de l’idéogramme de l’Équerre et de l’Homme: c’est donc l’Homme de l’Équerre! Et l’expression "Équerre et Compas" signifie en chinois "de bonne renommée". Pas très loin du "libre et de bonnes mœurs" de la Franc-maçonnerie !
Ces deux outils croisés ne sont d’ailleurs pas l’apanage unique de la Franc-maçonnerie, car on les retrouve également dans l’imagerie du Compagnonnage, français et allemand. En Allemagne, par exemple, les entrepreneurs de la construction qui sont Compagnons n’hésitent pas à arborer l’Équerre et le Compas dans leur raison sociale, sur leur devanture et sur leurs véhicules.
D’un point de vue symbolique, l’Équerre et le Compas peuvent être interprétés séparément, ou associés en un ensemble symbolique cohérent. Prise isolément, l’Équerre est un emblème de la rectitude, de la vérification du travail bien fait. N’oublions pas que l’Équerre des anciens bâtisseurs ne servait qu’à vérifier la conformité des matériaux apprêtés, et non à tracer des angles droits. Le tracé se faisait uniquement à la Règle et au Compas. C’est donc dans le sens d’un outil de vérification qu’il faut comprendre l’Équerre en tant qu’emblème du Vénérable Maître de la Loge maçonnique.
Le Compas, lui, sert à tracer et à reporter des longueurs sur le plan. Il représente l’intelligence créatrice, la connaissance des règles de la Géométrie et la capacité de les déployer en un ensemble construit et harmonieux. Il est peu utilisé seul dans la symbolique des Loges Bleues ou Symboliques (c’est-à-dire les Loges travaillant aux grades d’Apprenti, Compagnon et Maître). On le retrouve par contre comme emblème de certains Hauts Grades (par exemple au 5e et 14e degrés du REAA) ou de Grands Dignitaires Nationaux (tels les Grands Inspecteurs de la Grande Loge Nationale Française).
Associés, l’Équerre et le Compas constituent alors un ensemble symbolique en tant que tel. L’Équerre est fixe et elle marque un angle droit: elle évoque le monde matériel, créé, les Quatre Éléments, la Terre, avec ses Quatre Points Cardinaux, les Quatre Vents, les Quatre Fleuves du Jardin d’Éden… Le Compas, mobile, rappelle l’orbe du ciel et évoque l’esprit, l’incréé, le plan, le projet, le Grand Architecte de l’Univers. Si l’on associe ces deux outils, on obtient un symbole global de l’Univers: la Terre et le Ciel, la Matière et l’Esprit, la Création et le Créateur, la Passivité et l’Activité, le Yin et le Yang…
Au REAA en particulier, mais dans d’autres Rites aussi, on a coutume d’exposer en Loge l’Équerre et le Compas d’une manière différente selon le grade auquel on travaille. Au premier grade, l’Équerre est placée sur le Compas, signifiant ainsi que l’Apprenti est encore soumis à la Matière; au deuxième grade, Équerre et Compas sont entrecroisés, montrant que le Compagnon, par la Connaissance qu’il a acquise, commence à se dégager de l’emprise de la Matière; au troisième grade enfin, le Compas est placé sur l’Équerre, car "Le Maître est passé de l’Équerre au Compas", c’est-à-dire qu’il est passé d’une compréhension uniquement matérielle à une compréhension spirituelle.
L’association de l’Équerre et du Compas en tant que symbole cosmologique et affirmation de l’ordre civilisationnel n’est pas propre à la seule Franc-maçonnerie. On retrouve la réunion de ces deux outils symboliques dans la tradition chinoise, qui connaît le couple mythique Fuxi et Nuwa: Fuxi, à l’origine de la civilisation, brandit l’Équerre, tandis que sa compagne Nuwa, inventrice du mariage, manie le Compas. Terre et Ciel, Masculin et Féminin, Yin et Yang. Et dans la langue chinoise, un travailleur se dit Gong Ren, par l’association de l’idéogramme de l’Équerre et de l’Homme: c’est donc l’Homme de l’Équerre! Et l’expression "Équerre et Compas" signifie en chinois "de bonne renommée". Pas très loin du "libre et de bonnes mœurs" de la Franc-maçonnerie !
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